Le SMAEP-TN mène depuis quelques années des actions fortes et innovantes pour préserver la qualité de l'eau distribuée aux abonnés.
Cette démarche collaborative, basée sur le volontariat, a des échos et résultats favorables.
Découvrez les six piliers essentiels de notre projet de territoire.

Transition vers l'Agroécologie-stockage du carbone

La connaissance acquise sur le territoire de l’AAC grâce aux précédents programmes permet d’envisager une transition agro-écologique dont le sol est l’un des facteurs-clés. Des réflexions sont menées concernant des changements d’occupation du sol et leur localisation (assolement, bandes fleuries et/ou enherbées, bandes agroforestières, nouvelles filières telles que le miscanthus etc.), ou de pratiques (semis sous couvert permanent, augmentation des densités de semis, intercultures et couverts hivernaux, etc.). Ces réflexions, menées en commun avec les exploitants agricoles sont élaborées à partir de tous les éléments d’une trame paysagère et territoriale. Nous cherchons donc à accentuer les phases de conseil aux agriculteurs tout en mettant en place des outils de suivi et d’évaluation « au champ » des mesures proposées. La santé des sols est aussi un aspect que nous mettons en œuvre pour connaitre l’impact global des changements de pratique sur la dynamique des parcelles et de leur qualité : parmi les indicateurs disponibles, l’outil Biofunctool®  a été retenu pour ses qualités opérationnelles et sa mise en œuvre complémentaire de celle des nitrachek, que nous avons développée  par le passé au travers du laboratoire plein champ.  Dans ce cadre, ce projet s’inscrit dans une politique territoriale en termes de biodiversité, la trame verte est au service de la trame bleue.

Ainsi dans notre transition agroécologique plusieurs actions sont menées :

  • Conseil aux agriculteurs

Le conseil aux agriculteurs a plusieurs objectifs : il s’agit de leur transférer les outils de mesure et d’analyse des efforts qu’ils accomplissent, c'est-à-dire les outils de laboratoire de plein champ, de les conseiller sur les pratiques à entreprendre et la localisation de celles-ci. Plutôt que de fournir « clé en main » des solutions globales, il nous semble plus important d‘autonomiser les agriculteurs de sorte que chaque étape d’un changement soit réfléchie spécifiquement selon de multiples critères qui peuvent leur être personnels.

  • Evaluation de la dynamique du carbone et de la santé des sols

En parallèle de l’outil nitrachek déjà proposé antérieurement, nous élaborons un programme de mesure des stocks de carbone sur l’AAC. La santé des sols est alors évaluée en utilisant l’outil Biofunctool® , que nous mettons en œuvre sur trente parcelles agricoles et 5 témoins (bosquets et bois). La répartition des échantillonnages est discutée au préalable avec les exploitants.

  • Insertion territoriale

Analyse écopaysagère du territoire (méthode ACE région Aquitaine, INRA –SAD paysages Rennes), identification des continuités à conforter ou construire sur l’AAC en fonction de la situation de l’aire elle-même et du territoire qui l’englobe, en termes de biodiversité et de fonctionnement de cette biodiversité.

  • Réintroduction des haies dans le paysage

Conseil et optimisation de l’implantation des haies au regard : des sols, des flux et de l’analyse éco-paysagère. Analyse des types de haies à mettre en place en fonction de l’assolement parcellaire proche. Dans la continuité des actions déjà entreprises en 2017 avec les scolaires, nous allons implanter plus de 800 mètres linéaires de haies bocagères sur le territoire de l’AAC. En fin d’année 2021, plus de 1200 mètres linéaires de haies bocagères seront implantés sur l’AAC.

  • Implantation de 5 ha de miscanthus sur le PPR 

Les 5ha sont implantés et l’itinéraire cultural s’inscrit dans une production de culture biologique. Les étapes seront retracées afin qu’elles puissent être transposées sur d’autres territoires. Une analyse, une évaluation et un suivi seront réalisés pour cette expérimentation avec en plus une analyse initiale des caractéristiques pédologiques de la parcelle du PPR, de son stock Carbone, de sa qualité, donc avant implantation = diagnostic T0

  • Aides au choix des parcelles des agriculteurs

Aide au choix des parcelles en collaboration avec les agriculteurs, en fonction des enjeux écopaysagers, pédologiques (vulnérabilité de la nappe et adéquation des sols des parcelles envisagées, caractéristiques générales et qualité), agronomiques (importance de la parcelle dans le processus de transition agro-écologique), de la proximité de l’Echez pour limiter l’érosion des sols lors des épisodes de crue, notamment.

  • Bancarisation des données

Elaboration des couches d’information géographique qui décrivent le territoire, élaboration du SIG du territoire, récupération des données antérieures (carte des sols et de leurs caractéristiques). Construction des outils partagés « saisie terrain », « webmapping » et « tableau de bord ». Cette démarche s’inscrit véritablement comme un outil d’aide au conseil agricole. Il s’agit en effet d’archiver tous les changements de pratique que les agriculteurs engageront ou que le syndicat mettra en œuvre : assolement, pratiques, outils, résultats d’analyses, résultats du laboratoire plein champ, linéaires de haies, modifications foncières : cette bancarisation concerne donc autant les parcelles que les échantillonnages dans celles-ci.

Production d'énergie renouvelable

Compte-tenu de l'urgence climatique, des évolutions des lois sur la transition énergétique ainsi que des améliorations technologiques en matière de panneaux photovoltaïques, nous avons décidé de relancer l’installation d’un parc photovoltaïque sur le périmètre rapproché de la zone de captage d'Oursbelille. Après avoir mené les études de faisabilité et d'impacts environnementaux, conformément à la législation en vigueur, celles-ci ont mis en évidence tous les béné­fices d'un tel projet pour le bien commun en augmentant la production d'électricité par une source d'énergie renouvelable, le soleil, cercle vertueux. Les bénéfices de ce projet permettront également de ­fiancer les actions nécessaires à la mise en œuvre des piliers de notre Projet de Territoire. Nous sommes très vigilants à la gestion des risques, tous ont été envisagés, chaque situation est minutieusement préparée dans un souci majeur, agir préventivement, éviter la survenue d'un dysfonctionnement.

Le permis de construire a été déposé au mois de Février 2020, dans une volonté de concertation avec les différents acteurs, nous avons présenté le projet aux professionnels et aux associations environnementales. Après un mois en demi d’enquête publique, temps réservé à la concertation citoyenne, M. le Préfet des Hautes-Pyrénées a délivré au troisième trimestre 2021 le permis de construire.

C’est aujourd’hui le temps de la recherche de capitaux pour financer ce projet. Avec notre avocate et le bureau d’étude ACTeam nous travaillons pour trouver des partenaires, construire le business plan et créer la société à actions simplifiées (SAS) « EQuEau Energie ». La société d’économie mixte (SEM) Ha-Py Energies créée par le SDE65, le département des Hautes-Pyrénées et le crédit Agricole a accepté de rentrer au capital de la SAS. Nous sommes en négociation avec un autre partenaire qui viendrait boucler le budget. Après constitution de cette société nous ouvrir le capital à des financements participatif. Si vous en êtes intéressé par cette démarche vous pouvez nous contacter.

Dans l’hypothèse ou toute la partie administrative peut se mettre en place rapidement et après signature d’un marché travaux avec une entreprise habilitée, nous serions en mesure de commencer les travaux en septembre de cette année.

La mise en service de ce parc photovoltaïque serait alors envisagée au premier semestre 2023.

Nous sollicitons votre soutien dans ce choix et cet engagement tourné vers la réponse à l’urgence climatique, mais surtout sur la qualité de l’eau distribuée par le financement du projet de territoire.

Création d'une structure publique/privée - Filière Miscanthus

L’une des pierres angulaires du projet de territoire est la constitution d’une structure publique privée. La constitution de cette structure légale en lien avec tous les acteurs, sera facilitatrice de changements ou d’évolutions de pratiques pour la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. Elle va permettre de développer des projets environnementaux partagés. Afin de la co-construire avec tous les acteurs du territoire, une association de préfiguration, Equ’Eau : Ensemble pour la qualité de l’eau va être initiée avant la constitution d’une SCIC.

Le choix de la forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) constitue une adhésion à des valeurs coopératives fondamentales telles qu’elles sont définies par l’Alliance Coopérative Internationale et telles que nous les souhaitons dans notre projet de territoire avec notamment :           

  • la prééminence de la personne humaine ;
  • la démocratie ;
  • la solidarité ;
  • un sociétariat multiple ayant pour finalité l’intérêt collectif au-delà de l’intérêt personnel de ses membres ;
  • l’intégration sociale, économique et culturelle, dans un territoire déterminé par l’objet social.

Cette structure, telle que nous la concevons, souligne l’innovation territoriale de notre projet. L’impact social se traduit par un accès à une eau de bonne qualité à un prix abordable tout en développant une filière locale de valorisation locale en circuits courts. Cette démarche de développement local sera traduite dans les années futures autour de projets de marketing territorial, en lien avec les communes et intercommunalités locales.

Cette structure servira aussi à la commercialisation du miscanthus dans les filières locales développées. Elle permet de garantir une viabilité économique à tous les acteurs locaux tout en confortant les services écosystémiques assurés par le sol en matière de qualité de l’eau. Une filière est en train de se construire, des débouchés classiques mais aussi innovants se concrétisent.

La SCIC et la création de la filière locale en circuit court de revente de production agricole s’inscrivent dans nos aspirations profondes du développement local où tous les s’acteurs partagent, échangent et s’unissent autour d’un projet viable pour les générations futures. Tous les acteurs s’unissent pour travailler ensemble pour la qualité de l’eau.

Réaménagement foncier

 

L’objectif global du projet mené avec la SAFER est d’améliorer l’exploitation des terres de l’Aire d’Alimentation du Captage d’Eau Potable d’Oursbelille, tout en développant et pérennisant les pratiques agroécologiques qui préservent la qualité distribuée des polluants d’origine agricoles (nitrates et produits phytosanitaires). Pour atteindre cet objectif et mener à bien cette démarche ambitieuse pour les générations futures, une action gagnant-gagnant a été mise en place avec les agriculteurs qui exploitent les terres de l’AAC et le SMAEP-Tarbes Nord. Cette dernière passe par une amélioration du parcellaire agricole qui pourra être plus adaptée aux pratiques agroécologiques afin de garantir cet objectif central « la qualité de l’eau brute destinée à la consommation humaine ».

 

Afin d’atteindre un tel objectif nous avons développé une méthodologie de travail axée autour de la connaissance des propriétaires fonciers, des exploitants et de leurs aspirations communes. Le but étant de pouvoir dresser une cartographie actuelle de cette AAC et d’en dessiner une future qui garantisse la qualité autour d’actions agricoles innovantes. Une des volontés au travers de cette optimisation foncière fut aussi d’aboutir au travers de divers scénarii à des évolutions de pratiques agricoles qui puissent concilier performance agricole, enjeux environnementaux et protection de la qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. C’est pour cela qu’un des scénarii va mettre en lumière une des aspirations qui s’est dégagée au fur et à mesure de l’année de travail à savoir : l’implantation de miscanthus sur des parcelles optimisées et regroupées. Cette plante pérenne ne nécessitant aucun intrant pour se développer, présente l’avantage d’une durabilité et d’une rentabilité intéressante pour les exploitants agricoles à condition de créer et structurer une filière locale

Le territoire d’une surface totale d’environ 400 ha et composé de 498 parcelles, appartenant à 118 propriétaires différents. La taille moyenne des parcelles est de 0,5 ha, et celle de compte de propriétés de 2,2 ha. La propriété est très morcelée, comme en témoigne la carte suivante :

En préambule aux perspectives ouvertes par l’étude et construites par la concertation avec les exploitants et les propriétaires, la SAFER Occitanie a réalisé pour le compte du SMAEP-TN une collecte et une compilation de données nécessaires pour la suite des opérations à mener. Afin de permettre au SMAEP-TN d’avoir une connaissance fine de la propriété foncière et de l’agencement des îlots d’exploitation à l’échelle du périmètre de l’AAC, la Safer Occitanie a produit un document de synthèse qui présente l’ensemble des informations cadastrales pour toutes les parcelles du périmètre (identification du propriétaire, caractéristiques des parcelles, etc.), ainsi qu’une information quant aux agriculteurs qui les exploitent. Ce document constitue un outil mobilisable par le SMAEP-TN lors de la phase opérationnelle du projet. Il permettra de porter un regard éclairé sur les opportunités d’échanges, de mobilisation et de restructuration foncière nécessaires à la relocalisation des activités les plus pesantes sur la qualité de l’eau et à l’implantation de nouvelles cultures (miscanthus notamment) bénéfiques d’un point de vue écologique et économique.

 

 

Ainsi, cette étude pourrait permettre :

 

  • d’engager un travail de restructuration foncière, notamment entre les propriétaires exploitants de la zone dans une logique de relocalisation des activités les plus pesantes sur la qualité de l’eau

 

  • de mettre à plat les contrats de fermages existants et de repartir sur de nouveau contrats de location qui collent à la réalité du terrain

 

  • d’imaginer des solutions foncières adaptées à l’implantation d’un nouveau type d’activités sur les zones les plus vulnérables, tout en répartissant la charge des efforts et les bénéfices qui y sont liés sur l’ensemble des exploitants, mais aussi d’ancrer encore plus ce territoire dans des pratiques agroécologiques qui passeraient notamment par de la couverture des sols volontariste, par de la réintroduction de haies, par de l’évolution des pratiques

 

Toutes ces possibilités induites par l’étude et le travail mené ouvrent de véritables possibilités de conciliation entre agriculture et qualité de l’eau et n’ont été possibles que par ce travail de dialogue permanent mené sur une année. Les trois scénarii envisagés dépassent nos objectifs de début d’étude mais montrent bien que de nouveaux choix peuvent émerger si on a les moyens de les co-construire avec les acteurs locaux. De plus, en menant ce travail au plus des agriculteurs de l’AAC, en réfléchissant avec eux aux meilleures solutions qui garantissent l’équilibre d’objectifs qui peuvent apparaître contradictoires agriculture – qualité de l’eau, en appliquant une co-construction des réponses adaptées aux enjeux de tous les acteurs territoriaux, on est arrivé au travers de ce projet de restructuration foncière à dessiner les contours du territoire de demain où le miscanthus pourrait être une solution aux intérêts multiples de tous les acteurs.

 

Cette solution va passer par un travail de création des débouchés financiers de la culture. Cette filière en circuit court local, aura comme objectif vertueux de permettre à des agriculteurs de travailler main dans la main avec des acteurs locaux publics et privés pour garantir des ressources financières nécessaires à leur maintien tout en contribuant à garantir la qualité de l’eau. Cette structuration vient donc apporter une suite à cette étude menée et prouve bien la dimension théorique et pragmatique de l’étude de restructuration foncière, puisqu’une continuité est apportée pour ne pas faire de l’étude menée une étude sans fin. Au contraire elle ouvre de nouveaux horizons et de nouvelles perspectives bien ancrées dans les aspirations sociétales contemporaines. Ainsi par ce projet de Territoire où le miscanthus mais aussi l’ensemble des actions agro-environnementales sont identifiées comme des piliers de ce dernier, ce territoire en actions pour la qualité de l’eau s’inscrit dans les fondements du Développement Durable. La restructuration foncière est donc une étape clé qui, grâce à cette étude, pose les jalons d’un aménagement-développement de nouvelles pratiques dans un territoire qui continue d’affirmer sa volonté d’être pionnier, précurseur et innovant. Afin d’étayer et de conclure sur ces propos, mais surtout pour les éclairer, nous tenons à souligner que nous avons eu de nombreux échanges avec des responsables d’EPCI, de syndicats d’eau pour échanger sur nos solutions de terrain qu’eux jugent très innovantes et pionnières. A la croisée des chemins, ce territoire haut pyrénéen veut s’inscrire dans une exemplarité des pratiques au service de la qualité de l’eau à destination de la consommation humaine.

 

Etude de fonctionnement de la nappe

Amélioration de la connaissance du fonctionnement hydrogéologique de la nappe alluviale du secteur d'Oursbelille

La mise en place de l’aire d’alimentation du captage (AAC) d’Oursbelille est destinée à la protection et à la gestion de la nappe alluviale qui l’alimente. En collaboration avec les agriculteurs de la zone, le SMAEP s’est engagé depuis plusieurs années pour une amélioration pérenne de la qualité de l’eau du captage. Dans cette optique, le SMAEP a demandé au BRGM d’établir en toute transparence un programme d’actions permettant d’améliorer la compréhension du fonctionnement hydrogéologique local de la nappe alluviale.

Le programme technique et scientifique mené par le BRGM durant 2,5 ans (entre fin 2021 et 2023) sera réalisé sur un territoire élargi par rapport à l’aire d’alimentation du captage d’Oursbelille afin d’être en mesure de le confronter à un contexte géographique, géologique et hydrogéologique représentatif de la plaine alluviale de l’Adour et de l’Echez.

L’objectif général de ces actions est ainsi de disposer de données hydrogéologiques de référence, acceptées de tous les acteurs du territoire, permettant par la suite de caractériser les voies de transfert des nitrates et des produits phytosanitaires vers la nappe. En effet, ces actions conjuguées d’une part, d’amélioration de la connaissance hydrogéologique et d’autre part, de caractérisation des voies de transfert des solutés vers les eaux souterraines permettront à terme de disposer d’une connaissance suffisante pour optimiser les actions territoriales à mener et surtout à mieux les cibler pour une amélioration de la qualité des eaux du captage d’Oursbelille.

Ainsi, les principaux objectifs de connaissance à acquérir durant les années 2022 et 2023 concernent les actions suivantes :

  • Evaluation de la variabilité spatiale de l’état qualitatif de la nappe

Afin d’identifier les secteurs les plus sensibles et les plus vulnérables aux contaminations diffuses, 2 campagnes d’analyses des eaux de la nappe alluviale et des cours d’eau associés sur un secteur élargi de l’AAC du captage d’Oursbelille seront mises en œuvre en 2022 puis en 2023 sur des conditions hydrologiques contrastées (basses eaux / hautes eaux).

  • Identification des directions d’écoulements au sein de la nappe et de l’existence d’axes de drainage préférentiel au sein de l’aquifère

Cet objectif se décline en 2 types d’opérations à mener sur le terrain, à savoir :

  • La réalisation de campagnes piézométriques en période hydrologique contrastée (hautes eaux et basses eaux). Il s’agira d’effectuer des mesures du niveau de la nappe alluviale par rapport au sol sur de nombreux points d’eau répartis sur le territoire puis de les retranscrire spatialement sous la forme d’iso-valeur en indiquant le sens d’écoulement de la nappe
  • La réalisation d’investigations géophysiques, basées sur la distribution des courants électriques dans le sol, pour mettre en évidence l’existence potentielle d’anciens chenaux de l’Echez au sein de la plaine alluviale et de surcreusement du substratum. La mise en évidence de ces paléochenaux pourrait être associée de forts contrastes de perméabilité engendrant des axes d’écoulements privilégiés au sein de l’aquifère.

Dans les 2 cas, ces données aideront à comprendre la répartition spatiale de la qualité de la nappe mesurée sur le territoire.

  • Détermination de l’évolution temporelle des niveaux piézométriques et de leur relation avec la recharge de l’aquifère

Trois ouvrages existants seront équipés d’enregistreurs automatiques des niveaux d’eau pour le suivi temporel en continu du niveau de la nappe sur le territoire d’Oursbelille. Ainsi, les fluctuations des niveaux d’eau de la nappe ainsi acquises seront confrontées avec les chroniques de données des différents contaminants afin de mieux comprendre les variations temporelles de la qualité des eaux du captage d’Oursbelille, mais aussi d’appréhender le rôle des potentiels échanges nappe-rivière vis-à-vis de la qualité des eaux du captage.

  • Caractérisation spatiale et temporelle des interactions nappe – eau de surface

Des campagnes de jaugeages différentiels (mesures du débit d’un cours d’eau sur plusieurs sections au même moment) seront mises en œuvre à des périodes hydrologiques contrastées des années 2022 et 2023 sur les principaux cours d’eau du territoire (Echez, Souy, Mardaing, voire canal du Moulin et autres ruisseaux et fossés à sélectionner). Ces résultats, associés à l’acquisition de données hydrochimiques et isotopiques, permettront la mise en évidence potentielle des tronçons de cours d’eau alimentant la nappe, l’estimation des débits échangés et leurs variabilités saisonnières.

Au terme de l’acquisition de toutes ces données de terrain, un bilan des avancées dans la connaissance du fonctionnement hydrogéologique de la nappe mais aussi des incertitudes relevées sera établi et restituer à l’ensemble des acteurs du territoire.

Communication/Sensibilisation

 

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